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Le Tracé régulateur est un ensemble de figures géométriques, de nombres, mesures et proportions par lesquels chaque partie d'une construction est en accord, en résonance et harmonie avec le tout, et réciproquement.

Toute construction, pour être en harmonie avec son environnement - local ou global -, repose sur un Tracé spécifique, soigneusement élaboré, dont le point de départ est invariablement un point d'ancrage et un Cercle de fondation (symbolisant le Ciel) inscrivant un Carré (symbolisant la Terre).

A partir de là, maintes options sont possibles... il suffit d'évoquer la fécondité et la créativité de la Tradition des Maîtres Bâtisseurs : églises romanes et gothiques, palais de la Renaissance, etc.

Exemple de Grille _double lignée_ utilisée par D. Loris (1629) ; inédite par G. Barot (cop

En ce qui concerne l'Art des Jardins, notamment de la fin de la Renaissance - les "parterres de carreaux rompus" ("Knot Gardens" d'Outre-Manche) - les Maîtres Jardiniers ont travaillé à partir d'une Grille double-lignée (figure ci-contre), pour ainsi dire une trame, une portée qui garantit que chaque centre du tracé est en résonance avec tout autre point de la composition, ainsi qu'avec le Tout! Ces parterres sont en fait de véritables Mandalas ... occidentaux...

Le Tracé de cette Grille double-lignée obéit lui-même à un principe de construction spécifique, qu'il n'est pas opportun d'expliciter ici, mais qui peut faire l'objet d'une transmission. Ce travail est le fruit d'une patiente analyse des quelques 200 tracés de jardins contenus dans le Thresor des parterres de l'Univers, publié en 1629 par Daniel Loris, alors médecin au service des ducs de Wurtemberg, comtes de Montbéliard. Appliquée aux réalisations des autres Maîtres Jardiniers*, tels que Charles Estienne, Gervase Markham ou encore André et Claude Mollet, cette Grille s'est révélée à chaque fois pertinente et exacte.

*La version numérisée de leurs oeuvres est consultable sur le site Architectura de l'Université de Tours.

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